Tous les articles par Laurence Chaber

Genévrier thurifère

Approche ethnobotanique du Genévrier thurifère

dans les Alpes du sud et en Corse

Dans le cadre de la préparation du colloque sur le genévrier thurifère prévu dans les Hautes-Alpes en octobre 2011, le Conservatoire Botanique National Alpin de Gap-Charance a sollicité l’association EPI pour rassembler les informations liées à l’aspect ethnobotanique du genévrier thurifère.

Cette recherche a été menée par Laurence CHABER ethnbotaniste, chargée d’étude de l’EPI.
La recherche bibliographique afin de rassembler les données françaises (de la Savoie aux Alpes Maritimes en passant par les Alpes de Haute-Provence, les Hautes-Alpes et la Corse) a montré que les informations concernant les usages sont très peu nombreuses, ceux-ci sont évoqués dans quelques articles traitant principalement de la biologie de l’espèce ou décrivant un peuplement.
Les descriptions d’usages sont souvent génériques et s’appliquent AUX genévriers. Des précisions médicinales concernent particulièrement le genévrier sabine dit la Sabine, le thurifère lui est confondu jusqu’aux années 1900.
La spécification du genévrier thurifère est rarement mentionnée, dans la bibliographie, somme toute conséquente, rassemblée par le Conservatoire botanique national alpin de Gap-Charance et par l’EPI : nous avons pu relever un certain nombre d’usages dans les publications allant de 1787 à 2004.
EPI Genévrier thurifère rapport I : Approche ethnobotanique. Etat des lieux des connaissances sur les usages du genévrier thurifère dans les Alpes du sud françaises. Données bibliographiques Laurence CHABER  Novembre 2010

EPI-Genévrier thurifère connaissances bibliographiques rapport 1_nov 2010

Afin de corroborer ou d’infirmer les usages trouvés dans la bibliographie et les on-dit liés au thurifère, il importait d’aller sur le terrain et de faire le point sur les informations à recueillir en 2011 à propos des usages anciens, des usages toujours visibles et des usages contemporains du genévrier thurifère.

photo d’enquête ethnobotanique sur le Genévrier thurifère

Sommaire du rapport II Approche ethnobotanique, enquêtes

L’approche ethnobotanique
– Secteurs d’enquêtes
– Identification des personnes ressources
– Rencontre des informateurs
– Transcription des interviews
– Analyse des usages : similitudes des usages, usages anciens, usages contemporains
Arbre d’ornement ; forêt ; piquets ; bois dans la construction ; outils ; usages du bois ; animaux ; usages médicinaux, action odorante ; patrimoine, tourisme ; aspects symboliques du thurifère.
– Différentes perceptions du genévrier thurifère au travers des usages
Conclusion : thurifère aujourd’hui, arbre de lien

Laurence CHABER. Août 2011

EPI ethnobotanique du Genévrier thurifère_2011

Livre «Plantes de santé»

Plantes de santé – Baumes et tisanes

Alain Creton, Laurence Chaber / Edition Sequoia Découverte

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Destiné à tous ceux qui souhaitent se familiariser avec les plantes de santé, ce livre permet d’appréhender une centaine de plantes médicinales communes de la flore française. Pour chaque espèce, une fiche détaillée vous renseigne sur les lieux où la plante pousse, sur les risques de confusion et les précautions à prendre dans sa cueillette et son utilisation. De nombreuses photos permettent une identification aisée.
Puisant à la fois dans des savoirs et usages ancestraux et dans les connaissances récentes, cet ouvrage permet d’utiliser les plantes pour faire face aux maux du quotidien. Il vous guide dans cette phytothérapie à usage familial pour élaborer tisanes, sirops et autres onguents répondant à vos besoins. Car c’est de se maintenir en bonne santé dont il s’agit !

Laurence Chaber est ethnobotaniste. Le végétal est le fil conducteur de sa vie, ses domaines de recherche sont les usages de la flore sauvage ou cultivée et les arbres remarquables. Productrice de plantes médicinales biologiques pendant 25 ans elle observe l’évolution de notre relation au végétal et aime à partager son regard conscient et émerveillé sur la nature, les simples, les arbres.

laurence.chaber@orange.fr 

http://ethnobotanique-epi.org/livre-plantes-de-sante/

Alain Creton est curieux et amoureux de la nature, accompagnateur en montagne, ce naturaliste autodidacte accompagne depuis plus de 25 ans enfants, adultes et personnes handicapées sur les chemins. Auteur de deux ouvrages consacrés aux plantes sauvages comestibles et à la flore de montagne, il a acquis une grande expérience dans l’art de transmettre sa passion et ses connaissances.

http://www.arkhanim.fr/secteurs/nature-et-montagne/

PNR Luberon

Inventaire des arbres remarquables du Parc naturel régional du Luberon

Cet inventaire commandité à l’EPI par le Parc du Luberon a été réalisé par Laurence Chaber de 2003 à 2005.

En préparant cet inventaire l’EPI avait récolté de nombreuses informations et au début de cette étude, nous avions déjà connaissance de 150 localisations d’arbres susceptibles de présenter des caractères de remarquabilité sur le territoire du Parc du Luberon.
Le travail de terrain, consistant à aller sur place voir chaque arbre, enregistrer ses caractéristiques, le photographier et établir sa remarquabilité à l’échelle du Parc a été effectué sur les 70 communes que compte le PNR du Luberon.

Le Parc a envoyé à chaque commune, une fiche d’enregistrement accompagnée d’un texte précisant les critères à prendre en compte, le but étant d’obtenir et des précisions sur les arbres recensés et des localisations d’arbres non encore trouvés.
Certaines communes ont répondu en renvoyant des fiches, apportant des éléments complémentaires précieux sur l’arbre ou les arbres les plus connus de tous ; quelques unes ont profité de cette opportunité pour établir un véritable recensement de leur patrimoine arboré, sur terrain public et privé.
Ainsi Rustrel, a mis à profit l’inventaire des arbres remarquables du Parc pour rechercher et notifier les arbres paraissant les plus marquants. Notre expertise a permis de prendre en compte, par exemple, un alignement de chênes verts, exceptionnel au niveau régional, mais qui n’est pas perçu sur place comme remarquable.

Tout le territoire du Parc a été exploré, les arbres rencontrés ont été répertoriés dans une base de données.
308 arbres ont été enregistrés comme remarquables sur l’ensemble du PNR Luberon.
Sur certaines communes nous n’avons trouvé qu’un arbre remarquable ou aucun, sur d’autres, nous avons identifié jusqu’à 18 arbres remarquables.
L’inventaire des arbres remarquables du Parc naturel régional du Lubéron a montré, outre la richesse de ce patrimoine arboré en nombre d’individus, la grande diversité biologique du territoire avec 64 espèces recensées.

Les arbres remarquables du Luberon viendront enrichir la base de donnée régionale de la DIREN.


Le chêne de Murs (Vaucluse), un des plus beaux arbres du Luberon ayant une remarquabilité au niveau de la région Paca.

Les arbres remarquables recensés sur le territoire du Parc naturel régional du Luberon sont accessibles ici.

Adret de la montagne de Lure

Inventaire des arbres remarquables de l’adret de la montagne de Lure (Alpes-de-Haute-Provence)

Cet inventaire commandité à l’EPI par le Parc du Luberon et le Pays de Haute-Provence a été réalisé par Laurence Chaber en 2005.
Ce recensement est en cours de réactualisation en 2010-2011 dans le cadre de l’inventaire des arbres remarquables de la Réserve de Biosphère Luberon-Lure.

L’ inventaire réalisé en 2005 a été commandité par le PNR Luberon, en partenariat avec le Pays de Haute-Provence.
Une recherche bibliographique a donné quelques pistes mais nous n’avions que peu de données de terrain précises avant d’entamer l’inventaire proprement dit, malgré l’apport de la « bible » locale : « La Montagne de Lure » Les Alpes de Lumière 2004.
Au démarrage de l’étude, le Parc du Luberon et le Pays de Haute-Provence ont envoyé à chaque commune concernée une fiche d’enregistrement afin de recueillir des localisations d’arbres susceptibles d’être considérés comme remarquables et de les informer du travail qui débutait. Les critères de remarquabilité ont été joints.
3 communes ont répondu en renvoyant des fiches, apportant des éléments complémentaires précieux sur l’arbre ou les arbres les plus connus de tous, sur le territoire public. Lardiers a participé sur place à l’enregistrement des arbres avec la chargée d’étude.
56 arbres ont été enregistrés comme remarquables sur les 11 communes de l’adret de la Montagne de Lure (Banon, Cruis, La Roche Giron, Lardiers, L’Hospitalet, Montlaux, Ongles, Redortiers, Revest-du-Bion, Saint-Etienne les Orgues, Saumane).


Les célèbres tilleuls de Notre-Dame de Lure
(Saint-Etienne les Orgues, Alpes de Haute-Provence)

Vaucluse

Inventaire des arbres remarquables
du département du Vaucluse

Cet inventaire est maintenant finalisé. Il a été réalisé par le Syndicat mixte forestier du Vaucluse (SMDVF), le CAUE et l’association EPI.

Le soutien financier de la Diren Paca a permis de mener à bien la couverture de tout le Vaucluse en complément des communes inventoriées dans le cadre du Pnr Luberon.

Le Vaucluse est donc le premier département de la région Paca ayant maintenant une vue globale et précise de son patrimoine arboré remarquable.

Les relevés de terrain ont été répartis entre les trois partenaires.
A la demande de la Diren Provence Alpes Côte d’Azur, la méthodologie du «programme arbrem» élaborée par l’EPI et utilisée pour les précédents recensements, est appliquée. Les données sont centralisées à la Diren.
Le soutien méthodologique et l’expertise de la remarquabilité ont été assuré par l’EPI.Comme dans les inventaiers précédants, Les arbres remarquables sont classés de 1 à 3, la remarquabilité 1 étant la plus forte.
Etant donné le grand nombre d’arbres enregistrés et afin de ne pas perdre l’information, une catégorie est créée rassemblant les arbres considérés comme remarquables au niveau de la commune mais n’ayant pas une remarquabilité pour le Vaucluse : R commune.
Soit 142 enregistrements qualifiés de remarquables à l’échelle de la commune.
A l’échelle du département du Vaucluse (non comprises les 52 communes incluses dans l’inventaire du Parc naturel régional du Luberon), 392 arbres sont qualifiés de remarquables répartis dans 72 espèces différentes, témoignant de la grande diversité biologique du territoire.

  • 50 en R1 : arbres très exceptionnels, dans leur espèce à l’échelle du département. Il convient d’attirer l’attention sur eux, car se sont des témoins irremplaçables.
  • 168 en R2 : arbres très remarquables, le potentiel des R1 de demain.
  • 174 en R3 : arbres remarquables à suivre, souvent moins âgés ou moins développés que les R2 ou à fortiori R1, ces arbres peuvent parfois prendre la relève.
    Sont aussi qualifiés de R3 des arbres n’ayant que le critère de la taille plancher pour l’espèce, dans le Vaucluse.

Les conclusions de l’inventaire en Vaucluse

L’analyse de ces éléments de remarquabilité nous amène à confirmer la forte diversité biologique du patrimoine arboré, incluant tant des arbres indigènes (chêne sp, hêtre, tilleul) que des espèces introduites qui se sont intégrées à la végétation locale et font partie du patrimoine vauclusien et provençal, ainsi bien sûr le platane, mais aussi les cèdres, sophoras voire cyprès chauves ou séquoias.

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Pays Dignois

Inventaire des arbres remarquables
du Pays Dignois

Cet inventaire commandité à l’EPI par la Réserve naturelle Géologique de Haute-Provence a été réalisé par Laurence Chaber de 2006 à 2007.

Cette étude a permis d’explorer les richesses arborées du vaste Pays Dignois soit 43 communes couvrant 154600 hectares de la Réserve Géologique.
Les mairies comme les habitants ont particulièrement bien participé en signalant des localisations d’arbres.
L’EPI a assuré la formation de quatre étudiants et du personnel de la Réserve suivant le programme. De nombreuses journées de terrain ont permis d’enregistrer 322 arbres.

Au terme de deux saisons de recherche de terrain (2006-2007), 330 arbres ou groupements d’arbres présentant les critères de remarquabilité ont été enregistrés. Leur répartition géographique est assez hétérogène.
On observe dans la moitié Sud du Pays Dignois, des concentrations linéaires autour des cours d’eau. La présence constante de l’eau au fil des saisons favorise la croissance en circonférence et le développement des ramures. On retrouve aussi bien des essences hygrophiles (peupliers, saules) que des chênes ou des fruitiers. Les espaces ouverts constitués par les vallées alluviales privilégient la visibilité des silhouettes et des marqueurs paysagers.
D’autre part c’est dans ces espaces que l’on trouve les grandes propriétés et demeures où les arbres ont été plantés ou préservés pour l’ornement, marqueurs sociaux de la bourgeoisie montante, ils datent principalement du début du XIXe.
Dans les secteurs d’altitude, à l’étage subalpin (1600 – 2200 m) la végétation arborée ne comporte d’anciens sujets que dans les zones difficiles d’accès n’ayant pas permis les coupes ; mais certains arbres y sont tout à fait remarquables atteignant un développement peu commun pour l’espèce. Ainsi les mélèzes de Prads.


Prendre la mesure précise d’un de ces monuments végétaux, n’est pas chose aisée. Ici l’un des mélèzes pluri-centenaire de Prads (1908 m d’altitude). Larix decidua, plusieurs individus de 5,35 m à 6 m de circonférence. M.Bartolini (maire de Prads), Luc Garraud (botaniste au Conservatoire Botanique de Gap), Daniel Madeleine (garde de la Réserve géologique).

Sont considérés comme arbres remarquables sur le territoire du Pays Dignois :

  • 259 arbres ou groupements d’arbres.
  • R1 = 19 les plus remarquables
  • R2 = 79 arbres remarquables
  • R3 = 161 arbres déjà remarquables comprenant les R2 et R1 de demain.

On note une importante diversité d’espèces. Si les variabilités édaphiques et altitudinales du Pays Dignois sont à l’origine de la diversité biologique des espèces arborées recensées, il faut aussi prendre en compte les aspects de la société rurale du secteur.
En effet, bien que la gestion de l’espace se soit profondément modifiée depuis le milieu du XXe siècle, les montagnes de Haute-Provence restent des territoires ruraux témoignant des pratiques et des productions traditionnelles : mûriers introduits pour la sériciculture, mais aussi d’intéressants mûriers noirs, des vergers fruitiers de variétés locales adaptées.
Les lieux difficiles d’accès en altitude ont permis la pérénité d’individus anciens d’espèces adaptées : mélèzes à Prads, érables sycomore et pins sylvestre à Auzet, genévriers thurifères en haute Bléone. La diversité arborée du Pays dignois est abondante avec plus de 60 espèces différentes.


Erable sycomore à Auzet, sa vigueur peut rendre l’enquêteur perplexe… Acer pseudoplatanus, circonférence 5,50 m, hauteur 17 m.

En conclusion :
La diffusion de ce recensement des arbres remarquables auprès des communes doit leur permettre de développer une attitude attentive, sur les arbres enregistrés dans le cadre de cet inventaire et au-delà sur leur patrimoine végétal.

Grand site Sainte-Victoire

Inventaire des arbres remarquables
du Grand Site Sainte-Victoire

L’inventaire concerne tout le territoire des massifs Concors – Sainte-Victoire, zones rurales et urbaines, les espaces publics et privés, parcs et jardins, parcelles cultivées, bois et forêts. Soit les communes 14 communes des 34 500 hectares du territoire du Grand Site Sainte-Victoire : Aix-en-Provence, Beaurecueil, Chateauneuf-le-Rouge, Jouques, Le Tholonet, Meyrargues, Peyrolles-en-Provence, Puyloubier, Rousset, Saint-Antonin-sur-Bayon, Saint-Marc-Jaumegarde, Saint-Paul-les-Durance, Vauvenargues, Venelles.

Buts de l’inventaire arbrem : permettre aux habitants des massifs Concors – Sainte- Victoire de découvrir les arbres exceptionnels qui occupent une place parfois négligée dans leur paysage quotidien ; participer à leur mise en valeur et sensibiliser les enfants à ce patrimoine végétal.

Une fiche d’enregistrement a été établie par l’EPI, le Grand Site Sainte-Victoire la fait circuler auprès de ses personnes ressources et de la population par l’intermédiaire des mairies. Les localisations d’arbres signalés sont rassemblées au Grand Site et enrichies au fur et à mesure des informations recueillies par les gardes et l’EPI.


Chêne blanc à Saint-Antonin.

Le Grand Site coordonne les différentes recherches effectuées sur le terrain ainsi qu’un premier inventaire photographique et assure l’enregistrement des données recueillies. L’EPI assume la formation des acteurs de terrain, le suivi de ces recherches, les recherches scientifiques (liées à une espèce et à sa place dans le secteur) et l’expertise finale qui permettra de hiérarchiser les arbres jugés comme remarquables sur ce territoire.

Les gardes ayant un secteur géographique établi cernent bien le terrain, certaines connaissances tant d’arbres que de personnes-ressources sont dores et déjà acquises. Après le démarrage du recensement très vite, le constat est évident : beaucoup d’arbres sont intéressants et doivent faire partie de l’inventaire. En allant voir des arbres remarquables signalés dans un lieu, qui peut être lui même exceptionnel (parc de château, emplacement d’ancienne bâtisse), l’on trouve bien d’autres arbres dignes d’intérêt.

A la masse de localisations signalées s’ajoutent les découvertes qui découlent de l’acuité du regard du chercheur. Car si la région, de par sa grande diversité géographique offre des milieux très diversifiés, elle regroupe un foisonnement d’espèces arborées différentes qui constitue l’intérêt de cette étude et aussi sa difficulté en PACA. Il faut forger le regard à une notion de remarquabilité appliquée à des espèces diverses dans des biotopes particuliers, allant des arbres de parc aux espèces parfois peu communes, difficles à identifier jusqu’aux espèces plus forestières.


Alignement d’amandiers.

Un des objectifs du recensement est d’attirer l’attention des collectivités et des particuliers qui possèdent un arbre remarquable en devenir afin qu’ils le préservent. Ainsi dans quelques décennies le patrimoine végétal arboré local pourra-t-il à nouveau être vu et répertorié. En effet les monuments végétaux que nous pourrions trouver et enregistrer sont toujours des êtres vivants soumis aux aléas météorologiques et à la sénescence, n’enregistrer que des arbres cacochymes n’aurait pas de sens quant à la préservation du patrimoine végétal.

La notion de hiérarchisation de la remarquabilité doit aussi s’adapter au territoire. En effet un arbre remarquable pour la commune qui l’abrite, n’aura pas forcément une réelle remarquabilité à l’échelle des massifs Concors-Sainte-Victoire dans leur ensemble et encore moins pour toute la région PACA ; à contrario, un arbre, que nous considérerons comme remarquable, pourra dans quelques cas exceptionnels, l’être au niveau de toute la Région, du Pays comme de la commune. C’est pourquoi nous avons été amené au cours des derniers inventaires effectués à créer une remarquabilité C (communale). Ainsi, même si un enregistrement n’est pas sélectionné au niveau du territoire concerné par la présente étude, les informations ne sont pas perdues et les données enregistrées peuvent être fournies aux communes qui auront à coeur de surveiller les arbres signalés, arbres remarquables de demain.

Les résultats de l’inventaire des arbres remarquables du Grand Site Sainte-Victoire, expertise de l’association EPI

Arbres, alignements ou peuplements considérés comme remarquables à l’échelle du territoire du Grand Site :

Après analyse 133 arbres sont qualifiés de remarquables répartis dans 45 espèces différentes, témoignant de la grande diversité biologique

  • 10 en R1 : arbres très exceptionnels dans leur espèce à l’échelle du territoire. Il convient d’attirer l’attention sur eux, car se sont des témoins irremplaçables
  • 41 en R2 : arbres très remarquables, le potentiel des R1 de demain.
  • 60 en R3 : arbres remarquables à suivre, souvent moins âgés ou moins développés que les R2 ou à fortiori R1, ces arbres peuvent parfois prendre la relève. Sont aussi qualifiés de R3 des arbres n’ayant que le critère de la taille plancher pour l’espèce, dans le secteur.
  • 22 enregistrements sont qualifiés de remarquables à l’échelle de la commune. Insuffisant pour la remarquabilité 3, ces arbres sont intéressants au niveau communal, à communiquer pour surveillance aux services municipaux.

Les différentes espèces rencontrées :

Nom français Nom scientifique Nombre
d’enregistrements
pour cette espèce
Agave Agave americana 1
Amandier Prunus dulcis 2
Arbousier Arbustus unedo 2
Buis Buxus sempervirens 3
Câprier commun Capparis spinosa 1
Cèdre de l’Atlas Cedrus atlantica glauca 2
Chêne kermes Quercus coccifera 1
Chêne pubescent Quercus pubescens 34
Chêne vert Quercus ilex 9
Cyprès d’Arizona Cupressus arizonica subsp glabra 1
Cyprès de Provence Cupressus sempervirens 3
Erable de Montpellier Acer monspessulanum 2
Frêne commun Fraxinus excelsior 2
Frêne à feuilles étroites Fraxinus angustifolia 1
Frêne à fleurs Fraxinus ornus 1
Genévrier de Phénicie Juniperus phoenicea 1
Genévrier oxycèdre Juniperus oxycedrus 4
Hêtre Fagus sylvatica 1
Houx Ilex aquifolium 1
Lierre Hedera helix 2
Marronnier Aesculus hippocastanum 4
Micocoulier Celtis australis 2
Mûrier Morus alba 4
Noyer Juglans regia 2
Olivier de Bohême Elagnus angustifolius 1
Orme champêtre Ulmus campestris 1
Peuplier blanc Populus alba 2
Peuplier noir Populus nigra 4
Pin d’Alep Pinus halepensis 9
Pin maritime Pinus pinaster 2
Pin Parasol Pinus pinea 1
Pin sylvestre Pinus sylvestris 1
Pistachier térébinthe Pistacia terebinthus 1
Plaqueminier Diospyros kaki 1
Platane Platanus x hispanica 11
Poirier faux-amandier Pyrus amygdaliformis 3
Poirier Saint Jean Pyrus sp 2
Robinier faux acacia Robinia pseudoacacia 1
Saule Salix alba 2
Sorbier domestique Sorbus domestica 1

Dans les alignements anciens conduisant à des demeures ont été introduites des espèces parfois peu courantes :

Arbre de Judée Cercis siliquastrum
Pin laricio Pinus nigra laricio
Sapin d’Andalousie Abies pinsapo
Tilleul Tilia cordata
Erable sycomore Acer pseudoplatanus

Les arbres remarquables du Grand Site Sainte-Victoire représentent 45 espèces botaniques différentes.

Ainsi ce travail de recensement du patrimoine arboré prouve-t-il que tout n’a pas brûlé aux alentours de la Sainte-Victoire ! La place marquante dans le paysage et la diversité des espèces rencontrées sont les critères principaux.
Ce premier état des lieux servira de référence, mais un inventaire de ce type n’est jamais clos. Il y a encore à découvrir et surtout à préserver des destructions. Ainsi dans quelques décennies le patrimoine végétal arboré local pourra-t-il à nouveau être vu et répertorié. Il ne faut pas oublier que les monuments végétaux que nous avons enregistrés sont toujours des êtres vivants soumis aux aléas météorologiques et à la sénescence. Cette notion doit rester présente car un arbre ne peut être perpétué à tout prix. Cependant la tronçonneuse est si vite passée…

Laurence Chaber Février 2009.


Télécharger la fiche d’inventaire

Réserve de Biosphère Luberon-Lure

Inventaire des arbres remarquables de la Réserve de Biosphère Luberon – Lure

Inventaire 2010 – 2011

Dans le cadre de la Réserve de Biosphère Luberon-Lure, le Parc du Luberon a confié à l’ EPI le recensement des arbres remarquables de ce territoire.

De l’automne 2010 à fin 2011, l’inventaire des arbres remarquables du territoire de la Réserve de Biosphère Luberon-Lure s’effectue dans les zones rurales et urbaines, les espaces publics et privés, parcs et jardins, parcelles cultivées, bois et forêts.

90 communes sont concernées. Recensement sur 19 nouvelles communes et actualisation de l’inventaire 2003-2005 sur 71 communes.

Le but premier de l’inventaire est d’établir un bilan, aussi complet que possible, des arbres remarquables existants. L’intégration de ces informations dans une banque de données spécifique accessible au public sur internet (www.pnrpaca.org) centralisera les informations. Cet outil de connaissance participera à la gestion et à la protection de ces arbres exceptionnels.

Pour accéder à la carte et aux fiches des arbres remarquables de la Réserve de Biosphère Luberon-Lure

au fur et à mesure de leur enregistrement., SUIVRE LE CHEMIN CI-DESSOUS

Cliquer dans la carte du Parc du Luberon
Patrimoine naturel
Le patrimoine forestier
Inventaire des arbres remarquables

Puis sélectionner département et commune
Chercher
Passer sur un arbre de la liste
L’arbre est un point rouge sur la carte
Zoomer dans la carte
Cliquez dans la liste pour ouvrir la fiche d’un arbre.

***

Il s’agit de répertorier les arbres isolés, alignements et peuplements remarquables, d’essences indigènes aussi bien qu’introduites et répondant aux « critères de remarquabilité » établis à l’occasion des inventaires déjà conduits en région PACA par l’EPI (2000 à 2010) sous l’égide de la DREAL Paca.

La chargée d’étude de l’EPI Laurence Chaber travaille au repérage et à l’examen des arbres sur le terrain, afin de sélectionner ceux qui pourront être considérés comme remarquables sur ce vaste territoire.

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Ces arbres remarquables sont considérés :
• pour leur taille, leur silhouette, leur âge
• leur rareté botanique
• leurs particularités biologiques : limite d’aire de répartition, etc.
• en tant que marqueurs du paysage : alignement, borne, limite de propriété, etc.
• pour un rôle culturel : l’arbre a donné son nom au quartier, au lieu dit ; on l’appelle le pin d’untel, d’un saint ; il est associé à une fête, à une processions ;
c’est un lieu de rassemblement, etc.
• sont pris en compte les variétés fruitières anciennes, individus ou vergers, témoins d’un patrimoine pomologique local.

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Ayant connaissance des arbres exceptionnels, les habitants de la Réserve de Biosphère Luberon-Lure pourront découvrir et, si possible, mettre en valeur les arbres remarquables qui occupent une place souvent négligée dans leur paysage quotidien.

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Vous trouverez ci-joint une fiche d’inventaire, à diffuser auprès des personnes intéressées et à retourner à l’association EPI -BP 19 04300 Mane

Pour toute information, vous pouvez contacter Laurence Chaber
epi.ethnobotanique@orange.fr

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