La vie de l’EPI

L’association EPI

Association Études Populaires et Initiatives
Centre pour l’échange, la documentation et la recherche ethnobotaniques
Chez Laurence Chaber,
7 chemin du petit Thyers
04230 Saint-Etienne-les-Orgues
Tel : 06 89 72 19 27
Courriel : epi.ethnobotanique@orange.fr
Web : www.ethnobotanique-epi.org

Présidente : Laurence Chaber

Trésorière : Roselyne Dubois

Secrétaire : Lourdes Mendez

Vice-Secrétaire : Kelly Colonges

Les ethnobotanistes de l’EPI interviennent pour :

Pour toutes demandes d’informations veuillez nous contacter : epi.ethnobotanique@orange.fr.

Historique de l’association EPI

Créée en 1979, l’association EPI a pour buts de contribuer à l’enrichissement des rapports entre les hommes et leur milieu de vie par des pratiques populaires développant l’autonomie de pensée, l’esprit critique et l’indépendance technologique ; par la rencontre entre non-spécialistes et spécialistes menant des recherches communes, théoriques et pratiques, dans tous les domaines de la culture, des sciences, des techniques ; par l’information et l’accueil, la pédagogie, l’expérimentation et la diffusion de ses résultats, théoriques ou matériels, à travers des centres d’études, écoles, ateliers, fermes, etc.

La période 1979-1989

La conduite d’une enquête nationale sur le thème de la médecine populaire par les plantes dans les campagnes françaises, à la demande de la Fédération nationale des foyers ruraux (FNFR, 1979-81), a justifié la création de l’association Études populaires et Initiatives en 1979.

De 1979 à 1989, suite logique de cette démarche initiale, les activités de l’ÉPI ont surtout concerné les « savoirs naturalistes populaires » en matière de connaissance et d’usage de la flore.

Pierre LIEUTAGHI, ethnobotaniste, était le responsable de l’étude de la FNFR. Sa présence au sein de l’association a induit une orientation dont l’É.P.I. ne s’est jamais beaucoup écarté au fil des années.

Dans la période en question, des stages d’été (à Saint-Lambert, Mane) ont permis à de nombreuses personnes de s’initier ou de se perfectionner en botanique/ethnobotanique. Ce fut l’occasion de fructueux échanges autour de questions aussi diverses que l’évolution des milieux végétaux ou les possibilités d’autonomie des soins de santé dans nos sociétés. Il en est résulté des vocations dont certaines se poursuivent toujours sur un plan professionnel.

Soutenues par des financements publics (Ministères de la Culture, de l’Environnement, Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, Conseil Général des Alpes de Haute-Provence), des enquêtes de terrain se sont poursuivies dans les Alpes du Sud et ont donné lieu à plusieurs publications, d’autres étant encore en attente.

En 1982, la « restitution » des données de l’enquête conduite sous l’égide de la FNFR s’est faite sous la forme d’une exposition qui tentait une synthèse des différents aspects du rapport plantes médicinales-sociétés, dans le passé comme de nos jours. La Mission du Patrimoine ethnologique (Ministère de la Culture) a ici fourni une contribution financière majeure.
Cette exposition, Les simples entre nature et société, conçue en deux exemplaires, a voyagé pendant plusieurs années en France, Suisse Romande, Belgique, accueillie par les institutions les plus diverses : associations, foyers ruraux, mairies, lycées, universités, musées, Muséum de Paris, parcs naturels régionaux, etc. Elle a été vue (et lue) par des centaines de milliers de personnes. Un exemplaire réactualisé, plus maniable, a été réalisé en 1988-89.
Le succès de l’exposition a justifié l’édition, en 1983, d’un livre-catalogue au titre identique. En 1986, un second tirage a bénéficié d’un prêt du Centre national des lettres (aujourd’hui remboursé). Le coût élevé de ces publications a été couvert par le bénéfice des ventes et par la location de l’exposition.

Pendant cette période 1979-1989, l’É.P.I. a bénéficié du concours de plusieurs collaborateurs, dont certains ont pu être rémunérés grâce à des aides publiques obtenues en majeure partie des : Ministère de la Culture, Direction du Patrimoine, Mission du Patrimoine ethnologique, Ministère de l’Environnement, Mission du Paysage ; Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Outre l’exposition et son livre-catalogue, l’EPI a publié plusieurs mémoires consacrés à la flore de la Haute-Provence statut écologique des plantes médicinales ; évolution des pelouses à plantes aromatiques ; herbes des cures saisonnières dans la tradition locale (à partir des données de l’enquête de Dorothy DORE). Sur ce dernier thème, P. LIEUTAGHI a rédigé un livre publié aux Editions de la Maison des sciences de l’homme.

On notera encore la participation active de l’É.P.I. au Groupe de Recherche et Développement « Patrimoine génétique Provence » (G.R.D. PAGE-Provence), sous l’égide du Conservatoire botanique national de Porquerolles. Nous avons contribué à l’inventaire des ressources végétales de la région, à des actions de conservation et d’information. Cette activité s’est poursuivie sous diverses formes après la cessation d’activités du G.R.D., ainsi à travers le suivi d’inventaires botaniques et d’enquêtes ethnobotaniques dans le Parc naturel du Luberon.

La période 1989-1999

En 1984, a été passée une convention avec l’Association Alpes de lumière, mouvement culturel le plus important de Haute-Provence, qui a géré le Conservatoire ethnologique et le musée de Salagon, à Mane, jusqu’à la fin de 1999. Alpes de Lumière a délégué à l’ÉPI la responsabilité de la mise en place, à Salagon, d’un jardin ethnobotanique, d’abord autour des savoirs recueillis lors de nos enquêtes locales.

Il en est résulté, à ce jour, un ensemble de quatre jardins de plus en plus visités, des activités de formation, de nombreuses animations, etc. D. DORE y est responsable du matériel végétal (collections botaniques, graineterie, échanges avec d’autres jardins, etc.) après s’être occupée de la mise en place du jardin médiéval. P. LIEUTAGHI, concepteur des thématiques et conseiller scientifique des jardins (botanique/ethnobotanique), a rédigé un livre associé à ces réalisations.

La convention ÉPI/Salagon a été révisée en août 1999. Du fait du passage de Salagon sous tutelle départementale, il s’agit en fait d’une convention ÉPI/Conseil Général des Alpes de Haute-Provence. Cet accord provisoire vise, pour l’instant, à pérenniser le statut de conseiller scientifique de P. Lieutaghi.

Reprenant une idée à peu près aussi vieille que l’association, l’É.P.I. a contribué au lancement d’une collection (Jalons des savoirs) consacrée à la réédition des textes fondateurs dans les domaines des sciences humaines, sciences appliquées et techniques traditionnelles. Simples reprints ou nouvelles impressions, les ouvrages concernés seront dans tous les cas accompagnés d’un texte introductif original détaillé. Le premier volume de cette collection, le Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes, de F.J. CAZIN, fondement de la phytothérapie française, préfacé par P. Lieutaghi, a été publié en 1997 (voir la bibliographie).

Dans le même temps, l’exposition « Les simples entre nature et société » a continué de circuler de façon sporadique. Pour lui donner un nouvel élan, il est nécessaire de la mettre à jour et de la restaurer.

La période 2000-2005

La « recherche » prend le pas sur l’animation.

L’EPI participe activement à la mise en place à Salagon (ethnopôle et Musée-Conservatoire ethnologique de la Haute-Provence) d’un séminaire consacré à l’ethnobotanique du domaine européen.

Sollicité par la DIREN (Direction Régionale de l’Environnement, Service Aménagement durable du territoire, Aix-en-Provence) dans le cadre d’un appel d’offres concernant un projet d’inventaire des arbres remarquables en Région PACA, l’É.P.I. a proposé une méthodologie de recensement qui a été retenue.
La méthodologie et l’expérience acquises par l’Epi sur ce sujet lui permettent d’être rapidement opérante et pertinente grâce à une vision globale des critères de remarquabilité adaptée à la région Provence Alpes Côte d’Azur.

Conférence sur les arbres remarquables animée par Laurence Chaber