Contexte des inventaires en Région PACA
Contexte national
En 1990, le Secrétariat d’État à l’Environnement, service de la Mission du paysage, fait paraître un Guide d’inventaire des arbres remarquables. La notion de « remarquabilité » y est largement explicitée, les critères environnementaux y sont très détaillés. Il s’agit d’inciter à la prise en compte de ce patrimoine végétal en proposant des critères de sélection. A travers la France, différentes initiatives participent à la recherche et à l’enregistrement d’arbres remarquables à l’échelle d’une commune, d’un département ou d’une région. Les inventaires sont initiés par des structures très diverses, souvent sans souci d’homogénéité au niveau administratif. Ils sont parfois conduits très localement par des associations naturalistes ou culturelles ; parfois de gros moyens ont rassemblé plusieurs structures : Conseil Général ou Régional, Conservatoire du Paysage, Parc Naturel Régional, Centre régional de la propriété forestière, CAUE, associations naturalistes.
La connaissance des arbres progresse donc à l’échelle nationale. La mise en évidence de leur nombre, leur richesse patrimoniale intéressent ; le terme même « d’arbre remarquable » est au goût du jour. Il y a vingt ans, les vieux arbres n’intéressaient pas grand monde et beaucoup disparaissaient dans la quasi-indifférence.
À partir des années 1960, la collectivité s’est sentie concernée par son patrimoine bâti, a d’abord rénové les grands monuments, puis inventorié et réhabilité, au cœur des régions, le « petit patrimoine » rural, pigeonniers, lavoirs ou calades. C’est maintenant le patrimoine végétal que notre société du XXIe siècle considère avec attention. On s’en préoccupe d’autant plus que notre mode de vie, qui engendre le tout béton, met à mal la flore qui nous entoure.
Les arbres qu’on appelle aujourd’hui remarquables ont vu passer les siècles. Point de repère temporel, ils nous confrontent à une notion de la durée qui dépasse la mémoire humaine, limitée à quelques générations.
La part du temps chez les arbres compte certainement pour beaucoup dans l’attention que leur portent désormais des sociétés vouées à la hâte et l’immédiateté.
L’inventaire DIREN 2000-2002
En 2000, la DIREN Provence Alpes Côte d’Azur avait confié à l’EPI, et à Laurence Chaber (Noll) sous la responsabilité scientifique de Pierre Lieutaghi, la mise au point d’une méthodologie d’inventaire des arbres remarquables appliquée à la région PACA. Cette méthodologie, maintenant validée, s’est appliquée sur une partie des Bouches du Rhône et du Var. La très grande richesse de notre région sur le plan du patrimoine arboré révèle la grande ampleur de la tâche de recensement à mener en Provence.
Afin d’avancer l’inventaire des arbres remarquables en un maillage cohérent, la recherche se poursuit pour des partenaires territoriaux identifiés.
L’orme de Saint-Martin de Crau
(Bouches du Rhône)
une découverte majeure de l’inventaire.
Pour continuer…
De très nombreux arbres remarquables sont encore à découvrir et à recenser dans la vaste région Provence – Alpes – Côte d’Azur.
L’association EPI assure aussi la formation des personnes de terrain appartenant à des structures du type parc naturel régional ou national, réserve naturelle, grand site, pays, communauté de commune… afin d’aiguiller leur regard sur les arbres remarquables de leur secteur.
L’EPI encadre ainsi un inventaire local en apportant la méthodologie définie avec la DREAL PACA, qui peut aussi aider financièrement les actions : c’est le cas en 2009-2011 pour l’inventaire du département des Hautes-Alpes. La hiérarchisation des critères de remarquabilité demandant une vision globale, l’EPI apporte une expertise et une validation scientifique des inventaires ainsi conduits.
L’ensemble des données est informatisé et alimente la base de données régionale des arbres remarquables.